Les différentes gammes pipelines qui sillonnent la planète, ainsi que les océans, nous permettent d’acheminer des éléments très divers sur des distances colossales. Elles fonctionnent sur un système de pression qui crée le flux, ce qui implique une étanchéité des pipelines à toute épreuve. Toute fuite sur le parcours engendre des pollutions dramatiques, ainsi que l’arrêt de la circulation, car la pression retombe naturellement.
Que regroupe le terme générique de pipeline ?
Le terme de pipeline regroupe en réalité les différentes gammes pipelines. Le mot est emprunté à la langue anglo-saxonne dont la racine « pipe » signifie tuyau. Le pipeline désigne une succession de tuyaux qui forme une canalisation.
Le terme désigne des ouvrages de taille imposante en diamètre, ainsi qu’en longueur, car ils peuvent couvrir plusieurs milliers de kilomètres entre différents pays ou sous les océans. Le passage de ces pipelines est d’ailleurs souvent l’objet de conflits internationaux, car leurs enjeux sont majeurs.
Les pipelines transportent des liquides et gaz divers, ce qui implique d’utiliser des mots plus précis qui sont formés à partir de racines latines, dont « ducere » pour conduire. C’est ainsi que l’oléoduc (oleum = huile) conduit le pétrole, le gazoduc les gaz et l’aqueduc (aqua = eau) l’eau.
L’origine des pipelines
Les aqueducs servant à alimenter les hommes en eau ou à irriguer leurs cultures datent de l’antiquité. Le premier répertorié était chinois, fabriqué en bambou et en ficelle. Il date de 500 avant Jésus Christ. Les aqueducs seront ensuite construits en bois, terre cuite et pierre.
Les oléoducs et gazoducs sont créés bien plus tard, lors de la révolution industrielle du XIXe siècle qui utilise le pétrole. Les Russes et les Américains se disputent la paternité du premier oléoduc dans les années 1860.
La construction des gammes pipelines
Les pipelines sont aujourd’hui fabriqués en acier et placés en surface de terre ou sous la mer. Leur contenu circule par l’effet d’un système de pressurisation qui le rend plus compact et crée le flux. À intervalles réguliers, des stations de pompage sont construites pour faire remonter la pression qui diminue en raison des frottements des liquides en mouvement contre les parois du pipeline. Pour les gaz, il s’agit de station de compression. Ces deux types de stations permettent de maintenir le débit constant du pipeline.
Lorsque les pipelines sont placés sous les océans, il faut compter avec la pression colossale en fonction de la profondeur, ainsi que les difficultés d’accès qui complexifient à l’extrême toute intervention en cas de dysfonctionnement.
Une station d’injection est construite au point de départ, afin d’introduire la matière dans la canalisation. Il faut ensuite prévoir des stations de livraison en bout de pipeline, mais aussi à des stades intermédiaires. Elles servent à retirer la matière transportée pour l’acheminer vers son destinataire final. Elles sont dans ce cas précédées par des postes de régulation, destinés à moduler la pression.
Un réservoir de stockage est également bâti en bout de ligne.
La sécurité et étanchéité des pipelines
Pour des questions de sécurité, l’étanchéité des pipelines fait l’objet de contrôles toujours plus stricts. La conception de la canalisation est soumise à des normes visant à dimensionner l’ouvrage, notamment son diamètre. Des centres de contrôle et de commandement sont construits pour surveiller et piloter à distance les pipelines.
Pour la sécurité, ainsi que pour la maintenance, des postes de sectionnement sont construits pour isoler un tronçon. Ils permettent de juguler la pollution en cas de fuite ou de réviser l’étanchéité des pipelines à intervalles réguliers, pour prévenir tout accident.