La pose d’une membrane synthétique sur un toit plat nécessite une vigilance particulière pour s’assurer de l’étanchéité du revêtement. C’est la raison pour laquelle il apparaît indispensable de procéder à un soudage sous pression à froid, après avoir soudé au chalumeau les bandes bitumineuses.
La pose d’un toit plat bitumineux et son soudage à chaud au chalumeau
La pose de la membrane bitumineuse d’un toit plat requiert une certaine rigueur dans la préparation, puis pour le soudage au chalumeau à proprement parler. Voici comment procéder par étapes.
La préparation du chantier
La pose d’un toit bitumineux s’effectue par temps sec, avec une surface et des éléments parfaitement propres et débarrassés de toute humidité. Évitez également les jours de grand vent qui ne facilitent pas la soudure au chalumeau régulière.
Pour éviter tout problème de raccord, préparez votre chantier en déroulant entièrement la membrane bitumineuse sur la toiture. N’oubliez pas de retirer scrupuleusement toute trace du ruban adhésif qui encercle le rouleau de bitume. Les résidus risquent sinon de gêner la soudure à chaud, en constituant des canaux transversaux susceptibles de laisser passer l’humidité.
La membrane doit reposer à plat, sans vagues, mais sans jamais non plus l’étirer. Le joint longitudinal entre deux membranes doit mesurer au minimum 8 cm pour un toit à une couche et 10 cm pour les revêtements à deux couches. La largeur de recouvrement des joints transversaux doit être comprise entre 10 et 15 cm.
Les points de raccord ne devant jamais concerner plus de trois membranes, positionnez les joints transversaux en quinconce. Il devient alors impossible que quatre membranes se rejoignent au même point.
Si vous posez un revêtement à deux couches, il ne faut pas non plus que les joints de la couche inférieure et de la couche supérieure se superposent. Une distance minimum d’environ vingt centimètres suffit. Toutefois, dans l’idéal, il est conseillé de respecter une distance d’une demi-membrane entre les joints.
Enfin, si la membrane bitumineuse repose sur une surface n’étant pas elle-même bitumineuse, du béton par exemple, vous devez appliquer un produit spécifique appelé primaire bitumineux.
Le soudage au chalumeau de la membrane
Commencez le soudage des recouvrements entre les membranes sur toute leur largeur. Si vous négligez cette étape et ne vous contentez de souder que sur quelques centimètres, la soudure ne sera pas fiable. Par ailleurs, elle doit être la plus linéaire et régulière possible.
Pour obtenir la température idéale, il est recommandé de diriger la partie bleue de la flamme sur la membrane supérieure. Cela permet de souder à la fois la sous-couche et la couche supérieure. Pour garantir l’adhérence entre les couches de bitume, vous devez constamment vous assurer que vous avez suffisamment fait fondre de bitume.
Les finitions exigent que vous vous assuriez de l’absence de plis entre les couches, ainsi sur chaque couche. Par ailleurs, vous devez traquer les bulles d’air qui ont pu malencontreusement se former. Ces bulles se manifestent par des boursouflures lorsque les couches ne sont pas correctement soudées.
Le soudage à froid pour la finition de l’étanchéité de la membrane
Si le soudage sous pression à froid n’est pas réalisé à la suite du soudage à chaud, la toiture présente des points de faiblesse qui vont provoquer prématurément des infiltrations d’eau. La soudure à froid pour les toits plats consiste à ajouter un PVC liquide qui va achever de souder les bandes bitumineuses entre elles, en comblant des failles qui peuvent subsister après la soudure de la membrane au chalumeau.
Lorsque les deux étapes sont réalisées dans les règles de l’art, l’étanchéité du toit est garantie.